dimanche 28 novembre 2010

Réflexions blogologiques...

C'est vraiment intéressant de créer un blog, c'est créatif, très ludique et en même temps ça a un côté quasi inespéré, un moyen de communication, comment dit-on déjà, global......Ce qui me donne la chance aujourd'hui de partager des moments de vraie poésie...

Avec beaucoup d'humilité, car je ne me considère pas comme une grande lectrice, je publie des textes  qui sont pour moi des fragments de chefs-d'œuvres, des instants de lecture où on se sent très proche de l'écrivain, vous savez quand on a cette impression un peu orgueilleuse que l'écrivain nous parle au creux de l'oreille... , comme si parfois, sous une forme ou une autre, dans un sonnet ou bien caché au fond du chapitre V d'un roman,  se cachait une vérité...une certitude... Comme si  les mots avaient une vie propre et pouvaient toucher notre inconscient  ou notre âme, que sais-je?...et nous parler un langage pur et limpide comme une évidence...une certitude...

Les citations que je publie dans ce blog n'ont aucun ordre logique, ni de préférence, ni d'importance.  
Je rêve déjà du jour où j'aurai plein de commentaires dans mon blog et d'autres membres que mon fiancé adoré (merci mon amour d'être mon premier membre !! C'est adorable...)
 En tout cas, je vais tout faire pour rendre ce blog le plus vivant possible....
Et je renvoie bien-sûr à la lecture des œuvres citées...

jeudi 18 novembre 2010

Et si c'était vrai...

Personne n'est propriétaire du bonheur, on a parfois la chance d'avoir un bail, et d'en être locataire. Il faut être très régulier sur le paiement de ses loyers, on se fait exproprier très vite.
[...]
Chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86400 secondes de vie pour la journée et lorsque nous nous endormons le soir il n'y a pas de report à nouveau, ce qui n'a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer. Chaque matin cette magie recommence, nous sommes recrédités de 86400 secondes de vie, et nous jouons avec cette règle incontournable: la banque peut fermer notre compte à n'importe quel moment, sans aucun préavis; à tout moment la vie peut s'arrêter. Alors que faisons-nous de nos 86400 secondes quotidiennes?

Et si c'était vrai, Marc Levy (2000) Prix Goya du premier roman.

lundi 15 novembre 2010

Voyez comme on danse...

      Parce qu'il vivait dans le présent, il se refusait à toute spéculation sur l'avenir après la mort et à tout rappel inutile du passé. La vie était faite, à ses yeux, pour être consommée sur le champs et sur place. La vie était un produit de dégustation immédiate et qui ne tolérait aucune tentative de conservation artificielle. Ce n'était pas la peine de l'emballer, de la couvrir de nœuds pour faire joli, de l'exhiber derrière soi ni de pousser de grands cris. Ce qui était fini était fini et on n'en parlait plus.
Les amours qui s'effilochent exaspéraient Romain. Il ne lui serait pas venu à l'idée d'aimer une femme qui ne l'aimait pas ou plus. Tout ce qui ralentissait l'existence, tout ce qui s'attachait au passé ou regardait trop loin vers l'avenir lui paraissait insupportable. Il fallait aller vite et ne jamais regarder en arrière. Il s'étonnait un peu de me voir perdre mon temps à écrire des romans.

Voyez comme on danse, Jean d'Ormesson (2001 Prix Combourg)

Lents Dehors...

Je ne savais pas non plus pour quoi j'étais fait au juste. J'aimais bien lire et m'occuper du jardin. Jouer du piano lorsque j'étais seul. Pêcher avec Oli. Observer Edith et mes filles. J'aimais bien être seul dans le silence, de temps en temps. Je ne voyais pas quel genre de travail on pouvait m'offrir, eu égard à mon profil.


Lents Dehors, Philippe Djian (Bernard Barrault 1991).